D’aucuns, pour ne pas dire tout le monde, s’est certainement posé des questions au sujet de ma chevelure étrange, sans jamais oser m’en parler, je vais donc tout vous dire ici. Ce n’est pas une maladie, genre pelade totale ou bien alopécie, dont j’aurais pu être atteint, mais je suis tout simplement né sans cheveux sans que l’on en connaisse les raisons.
Tous les bébés perdent leur duvet, appelé “lanugo”, au bout de quelques jours, voire quelques semaines, pour laisser place aux vrais cheveux et c’est là, pour ma part, que mon problème a débuté puisque, seul le duvet est resté !
Lorsque l’on perd ses cheveux, on a le souvenir de la période où on en avait, ce qui génère forcément des regrets, mais lorsque l’on n’en a jamais eu on a juste à espérer qu’ils poussent un jour et chaque jour l’espoir fait vivre.
Germain, feu mon père, avait des cheveux, feu mon grand-père paternel, déjà prénommé Paul, décédé lors de la dernière guerre, avait des cheveux, comme j’ai pu le voir sur des photos, et feu François, appelé Julien par certains, mon grand-père maternel, garde-champêtre de PLESSÉ (44) dans les années 50, avait aussi des cheveux, malgré le port quasi-permanent du képi, ce n’était donc pas génétique.
J’ai longtemps cru que c’était dû à un choc émotionnel après le décès de ma maman, Jeanine, victime de la leucémie, avant que je n‘aie cinq ans. Mais j’ai quelques photos de cette époque dont une que je vous montre ci-dessous, qui l’exonèrent, parce que prises avant son décès.
Non, ce n’est pas Yul BRYNNER, cet acteur d’origine russe, le chauve le plus célèbre d’HOLLYWOOD, que vous voyez ci-dessous, mais bien moi, Paul MEIGNEN, à l’âge de deux ans, il y a donc 68 ans ! Certains auront certainement dû remarquer mon regard et mon sourire malicieux que je ne peux renier. Afin de me protéger ou de cacher le problème on m’avait fait porter une casquette en permanence, mais ça devait plutôt aggraver le problème, je pense. Me voilà, à 3 ans, sans casquette :
Mais à cet âge, ça vous passe au-dessus, regardez bien, je n’ai vraiment pas l’air malheureux, mais c’est plus tard que ça se corse ! Je n’ai pas le souvenir d’avoir subi des problèmes de moquerie, tant à la maternelle, qu’à l’école primaire, mais au collège, en 6°, à 13 ans, je m’étais promis d’exceller dans une matière et d’être connu et reconnu pour ça plutôt que par mon problème capillaire.
J’étais doué naturellement pour le français, après avoir étudié le latin en 6° et en 5° et, comme les maths ne me plaisaient guère, je me suis intéressé finalement à l’anglais. J’ai toujours été le premier de ma classe en français, ainsi qu’en anglais, de la 6° à la terminale et Christiane, mon épouse, se souvient que je me suis d’abord exprimé en anglais au sortir de 4,5 mois de coma après mon accident lors du “Tour de France side-car 1987” et que je chantais, au même moment, “Night is white satin” des MOODY-BLUES, dans son intégralité, sans soucis. Et je continue à me former en anglais à soixante-dix ans, en prenant des cours sur le Net.
D’autre part, je n’ai eu aucun problème pour converser en anglais pendant deux semaines passées au Japon, en Avril et Mai 2000. Comprenne qui pourra !Mais la moquerie est plus forte que tout et, lors de mes années de lycée technique, on a même fini par m’appeler “le Beatle tondu” ! Quelques cheveux ont poussé, bien sûr, mais on remarquait essentiellement les endroits de mon crâne qui étaient dégarnis.
Cette situation a fini par générer en moi l’indifférence et m’a fait relativiser plus que de raison, mais “un jour viendra”, comme disait Johnny… un jour où j’espère avoir bientôt les cheveux longs et voir certains moqueurs perdre les leurs. Parce que tout se paie dans la vie, il n’y a pas de raison d’y échapper. Vita sic est… (ainsi va la vie pour les non-latinistes).
Voyez l’évolution plus de 46 ans plus tard sur cette photo ci-dessus prise par des amis au Japon en Avril ou Mai 2000. Il y a, certes, du mieux, mais ce n’est pas encore le top ! C’est une fois en retraite que j’ai pensé à essayer des produits qui promettent une repousse des cheveux perdus et dont on trouve la publicité dans beaucoup de magazines. Après quelques essais infructueux, de produits pourtant achetés en pharmacie, parce que moi je n’ai pas perdu mes cheveux, mais n’en ai jamais eu, j’ai finalement trouvé un produit dénommé “Fortifiant masse capillaire” de chez FLEURANCE Nature (www.fleurancenature.fr) * qui me convient très bien (publicité gratuite). La boîte, pour 30 jours coûte environ dix Euros. Je n’ai pris que deux comprimés, chaque jour, lors du déjeuner. Je viens de terminer une période d’essai d’un mois, fort concluante, et sur les conseils de Christiane, mon épouse, je vais faire une pause.
Sur l’emballage, il est écrit : “pour cheveux et ongles“. Je ne vis pas, bien sûr, constamment face à un miroir, mais je vois, presqu’en permanence, mes doigts sur mon clavier d’ordinateur et je me coupe les ongles des mains désormais chaque mois, alors que c’était une fois par an, voire encore moins, auparavant.
Ceux qui me connaissent savent très bien que je ne suis pas un nombriliste, je ne me regarde dans un miroir que pour me raser le matin avant la douche, mais depuis que j’utilise ce fortifiant, je n’ai de cesse de me couper les ongles des mains.
Voilà, je vous ai tout dit à propos de ma chevelure qui interroge et je vous dis à bientôt, en mieux j’espère.