Manifestation FFMC

  La F.F.M.C a l’art de bien choisir les dates des manifestations qu’elle organise ! Après “l’appel du 18 Juin”, cette fois c’est le jour  où les U.S.A commémorent le 10° anniversaire (déjà ?) de l’attaque du 11 Septembre que la Fédération tente de déjouer une autre attaque, celle du gouvernement FILLON et de son gourou SARKO, qui envisagent des mesures “sécuritaires”, comprenant certaines que l’on peut qualifier comme étant particulièrement anti-motard(e)s. Voici la totalité de ces mesures :
- Panneaux avertissant les radars fixes supprimés
- Avertisseurs de radars interdits
- Plaques d’immatriculation des motos plus grandes
- Port d’un gilet réfléchissant obligatoire pour ceux qui circulent en 2 et 3 roues
- Ceux qui n’ont pas conduit une moto depuis 5 ans devront repasser une formation.
     
Pour les plaques d’immatriculation, je crois qu’il aurait été plus judicieux d’offrir un test de vue à chaque gendarme et à chaque policier chez un ophtalmo et doter de lunettes ceux qui ont des soucis oculaires, car le gouvernement doit certainement avoir plus de copains chez les opticiens que chez les fabricants de plaques… à moins que… on ne sait pas tout…
  Un départ groupé partait de REIMS et passait à SOISSONS à 12H30 afin d’être à VINCENNES pour 14 heures. Le rendez-vous de SOISSONS était fixé sur le parking de l’hypermarché CORA, en direction de PARIS, magasin qui dispose de pompes à essence à cartes afin de faire le plein avant de partir. J’arrive un peu avant l’heure mais je ne reconnais personne parmi les motards et motardes soissonnais présent(e)s, à l’exception de Vérane QUEMENER, une jeune fille d’origine bretonne (comme moi) qui roule en SUZUKI 650 Bandit et qui habite à une dizaine de kilomètres au sud de SOISSONS. J’en connais pourtant quelques autres mais ils ne sont pas là !
 

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   Après que les motards rémois soient arrivés, c’est une trentaine de bécanes qui s’élance vers PARIS à l’heure dite. Tout le monde se suit à vitesse règlementaire lors des cent kilomètres qui nous séparent de PARIS, mais Vérane, en arrivant sur le périphérique, ne semble pas très à l’aise car, d’après ses dires, elle n’apprécie guère la circulation francilienne. Je reste derrière elle pour ne pas qu’elle se sente abandonnée car devant, c’est chacun pour soi. Adieu veau, vache, cochon, couvée… comme aurait dit La FONTAINE !
  Il y a une trentaine d’années, lorsque l’on roulait en groupe, il me semble que l’on suivait le plus lent pour ne pas le perdre, mais ce n’est peut-être qu’une illusion, voire une chimère. Les anciens, dont je fais partie dorénavant, enjolivent parfois leur passé ! Avec la largeur de mon trike, je suis vite largué car les motos se faufilent entre les voitures, elles… Vérane aussi d’ailleurs !
  Heureusement, il restait une moto derrière moi que je n’avais pas vue et lorsqu’elle finit par me passer devant, son pilote me dit de sortir à la porte de Saint-MANDE. Merci camarade motard !

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  Ce sont quelques 5.000 motos environ, 4 trikes et 3 side-cars (que j’ai vus, mais je n’ai peut-être pas tout vu !) qui se sont regroupés sur plusieurs rangées autour du terre-plein  ovale factice de 80 mètres de long, entouré de chaînes, juste devant l’entrée du château de VINCENNES et après environ une demi-heure d’attente, le défilé s’élance.
  Nous prenons d’abord le périphérique sur près d’un kilomètre, entre les portes de Saint-MANDE et de VINCENNES qui se suivent et après un premier arrêt dessus, nous entrons dans la capitale, encadrés par des C.R.S en moto, des fonctionnaires que j’ai sentis plus solidaires que réfractaires au mouvement. J’en ai même vu un faire la hola avec les manifestants lors d’un arrêt. Une assistance en cas de panne sur le parcours était réalisée par DEPAN2ROUES. Six automobilistes se sont joints à nous en clôturant le défilé et pas mal de cyclos ou scooters, voire des Solex, nous ont accompagnés.


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   Je suis vite rattrapé, d’une part par deux autres CAN-AM Spyder à boîte mécanique, soit un RS jaune et un RS-S orange alliage métallique, et d’autre part par un RS rouge, automatique, piloté par un handicapé paraplégique, avec fauteuil roulant fixé à l’arrière gauche du trike et avec les roues emballées et attachées de l’autre côté. Des ridelles métalliques amovibles de chaque côté du pilote maintiennent son buste droit en roulant. La commande des freins se fait par l’ajout d’un levier sur le côté droit du guidon pour remplacer la pédale au pied, inutilisable à cause du handicap. Le pilote est toutefois autonome, il déplie son fauteuil seul et y place les roues et quitte son trike sans aide. Quel mérite ! Chapeau ! La passion a dépassé la raison et j’aimerais qu’il me contacte pour que je lui consacre un article ! Qui se ressemble s’assemble et les quatre Spyder font le reste du défilé ensemble.

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  J’ai fait des photos à chaque arrêt, mais comme il m’était impossible d’aller à pied plus en avant dans le cortège, de peur qu’il reparte sans moi, je me suis contenté de photographier les autres trikes près du mien.
   Nous rejoignons la place de la Concorde, en passant par Bastille et République avec un long arrêt à chaque fois. Mais lorsque vous vous situez en fin de cortège, à plus d’un kilomètre, voire deux, de sa tête, vous ne comprenez pas bien les raisons de chaque arrêt.

 

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  Parmi les choses drôles ou étranges que j’ai pu voir, il y avait un participant qui avait fixé à l’arrière de sa moto une réplique en carton, plus vraie que nature, d’un radar. Il y avait aussi un très grand nombre de motos avec des plaques d’immatriculation en carton ou en bois exagérément grandes et sur lesquelles on pouvait lire différents messages marrants ou bien provocants, voire les deux, à l’intention de SARKO ou bien des automobilistes. D’autres avaient installé des guirlandes lumineuses électriques sur toute la longueur de leur moto.  Beaucoup portaient des vêtements farfelus avec des couleurs qui attiraient l’œil ou bien des gilets fluorescents sur lesquels il y avait beaucoup à lire.
  Comme une image vaut tous les discours, je vous invite à regarder le film de la manifestation, réalisé par Fabien CARON pour la FFMC, film d’une durée de 6’30”, en cliquant sur ce lien :
http://www.youtube.com/watch?v=Spl8Dq6c2i4. Vous pourrez me voir sur mon trike par deux fois, en compagnie des trois autres, à 2’22” et à 3’. Surveillez bien le compteur situé en bas de l’image, à gauche.
  J’ai interrogé une fille de l’organisation qui m’a avoué que la participation était de beaucoup inférieure à la manif du 18 Juin dernier. Il faut espérer toutefois qu’elle était suffisante pour que nos revendications soient prises en compte. J’ai déjà manifesté plusieurs fois en moto ou en side-car à SOISSONS, LAON ou REIMS, mais c’était ma première manif sur PARIS et ma première en trike. Je suis prêt à recommencer s’il le fallait… à bientôt.

 

 


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