U.M.S-1976

Union Motocycliste de SOISSONS – année 1976
ou Hommage à “Pépette”, à “Toto” et à “Bébert”…

 

 

  À l’instar de mon petit-frère et filleul, Yvonnick (*), il y a quelques années, je ne participerai également plus aux R.S.C.F (Rassemblement de Side-Car Familial) pour les mêmes raisons relatives à la politique, raisons dont je vous fais grâce ! Je vous dirai seulement que certains, dont le contact avec les side-caristes étrangers (cherchez l’erreur) ont fini par ajouter un N à R.S.C.F !
* : Yvonnick a fini par vendre son side-car pour s’offrir un bateau à voiles dans lequel il réside même désormais. Après s’être installé un temps au port de REDON (35), où je lui avais rendu visite il y a quelques temps, il s’est rapproché à mi-distance de ce qui le séparait de l’océan Atlantique, en s’installant au port de Foleux, à BÉGANNE (56). Il n’a plus que l’écluse du barrage d’ARZAL à passer pour franchir environ un mètre de différence de niveaux entre celui de la Vilaine et celui de l’océan, suivant le coefficient et l’heure des marées ainsi que le débit de La Vilaine.
   La Vilaine a été appelée ainsi au XI° siècle à cause de la couleur de ses eaux boueuses, "ar ster velen", en breton, soit “la rivière jaune”. À hauteur du barrage, en amont du de celui-ci, côté Vilaine, le port d’ARZAL-CAMOËL peut accueillir 1.200 bateaux.
   Un pont levant coupe la D139, qui relie les deux côtés de La Vilaine, entre le pont de La ROCHE-BERNARD et l’océan, en plein milieu de l’écluse, pont qui permet, une fois levé, le passage des mâts des bateaux à voile. Une dizaine d’éclusages gratuits, d’une durée de 15 à 45 minutes suivant le nombre de bateaux, a lieu chaque jour de 7 à 21 heures. Cette écluse est beaucoup plus grande que la moyenne car elle mesure 85 mètres de long et peut contenir jusqu’à plusieurs dizaines de bateaux suivant leur taille. Des passes à poissons permettent aux civelles, larves d'anguilles, de passer de l'océan à la rivière afin de se nourrir pour devenir anguilles. Lorsque j'étais jeune, mon père travaillait près de Saint-NAZAIRE et il rapportait parfois des civelles que nous dégustions avec plaisir. Vous saurez tout et verrez le fonctionnement de l'écluse du barrage d'ARZAL-CAMOËL sur :

et les autres films à propos du même sujet, sur la liste du moteur de recherche... (fin de l’insertion).
   Ne sortant donc plus, je n’avais fatalement plus rien à vous raconter sur mon site ! Le temps passe vraiment trop vite et il a même créé un paradoxe car, du coup, voilà environ cinq ans que je ne suis pas sorti en moto à trois roues, side-car ou trike, et 5 ans également que je suis en retraite, ce qui devrait pourtant me donner du temps pour rouler.
   Ma soif d’écriture m’a fait écrire ce qu’a été la saison 1976 d’un club de motos dont je faisais partie à cette époque, à SOISSONS, il y a 45 ans déjà, et je vais vous montrer les images des diverses manifestations que ce club avait organisées cette année-là. L'année 1976, comme les quelques années qui ont précédé ou qui ont suivi, fait très certainement partie de l'âge d'or du club. Je voudrais en profiter pour rendre un grand hommage à celles et ceux que l’on voit sur le film et qui nous ont quitté(e)s, après avoir passé, pour certain(e)s, leur vie entière à s’occuper du club, tels que feux les époux USIÉTO qui ont consacré toute leur vie au club et à la moto, tout comme feu Robert LIQUIER.
   Ce film, sans prétention aucune et qui dure un peu plus de 30 minutes, que je vous présente ci dessous,

ainsi qu'une autre fois après que vous ayiez entièrement lu ce texte, vous montre l’activité sportive et touristique de l’année 1976, du club dénommé “Union Motocycliste de SOISSONS”, que j’appellerai désormais plus simplement “U-M-S“ tout au long de ce texte. C’est d’ailleurs le titre que j’ai donné à ce chapitre dans le sommaire de mon site. Seuls les initiés auront bien sûr compris la signification de ces 3 lettres associées, mais elles devraient faire s’interroger les plus curieux ! Voilà qui est fait ! Bienvenue à eux !
   L’ “U-M-S” est un club dont j’ai longtemps fait partie du bureau directeur, en tant que responsable de la section tourisme, club où j’avais également pris ma licence sportive afin de participer au rallye de régularité dénommé “Tour de France side-car”, en 1987, onze années plus tard donc, en tant que passager de Hervé RENARD, avec la triste fin que l’on sait.
   Nos réunions du bureau directeur de l’ “U-M-S”, chaque mois, se faisaient, à cette époque, dans la salle de billard située à l’étage du café que tenait notre chère Suzanne MANGON, au Tour de Ville, avant qu’elle ne prenne sa retraite et finisse par quitter SOISSONS pour aller s’installer à PONT-de-CLAIX, dans l’Isère. Ces réunions mensuelles du comité directeur du club se faisaient sous l’autorité du président, feu Raymond USIÉTO, avec la secrétaire, Annie GOND (fille aînée du président), le trésorier, feu André CHAMBRON (le père d’une copine de Christiane, mon épouse) et les responsables de chaque discipline, moto-cross, trial, enduro et tourisme (donc moi). Parmi eux, il y avait feu Robert LIQUIER, surnommé “Bébert”, un personnage très controversé, certains le traitant d’arriviste, qui s’occupait plus spécialement du tous-terrains, principalement trial et enduro. Je ne l’accablerai pas puisqu’il ne peut plus se défendre ! Nous tenions également nos réunions de touristes chaque Vendredi soir au rez-de-chaussée ou encore à la terrasse de ce même café, suivant le temps.
   Suzanne partie, nous avons tenu, un temps, nos réunions dans un autre café de SOISSONS, plus précisément à BELLEU, commune limitrophe côté sud, puis j’ai demandé à la Mairie de SOISSONS, de nous attribuer un local afin d’y organiser nos réunions hebdomadaires de touristes du Vendredi soir. C’est ainsi que nous avons obtenu un local, en centre-ville, mais loin de tout, excepté de la maison du gardien-concierge du centre culturel voisin, centre désormais appelé “Le Mail”, au bord de la grande place du même nom, centre qui abrite aussi l’E.J.C (Espace-Jeunesse-Culture) ex-M.J.C. Ce local, aujourd’hui démoli, était au fond d’une cour immense tout près de l’atelier mécanique de la M.J.C dont un des animateurs était feu Didier HEUDE. Il n’y avait pas de problème, ni pour stationner, ni de voisinage. Comme je résidais à moins de 100 mètres de là, je m’y rendais à pied car, d’une part, les B.F.G sont très longues à chauffer, trop pour le si peu de distance à faire et, d’autre part, je ne voulais pas réveiller qui que ce soit de mon voisinage lors de mon retour tardif. Sur ce lieu, la Mairie a prévu la construction future d’un grand parking à étages et à péage, démontable, car l’atelier mécanique de l’E.J.C a subi le même traitement et il a finalement déménagé assez loin, environ 2 kms de là, entre la Gare et l’Hôpital.
   Ce local n’avait que trois murs car l’extrémité du bâtiment avait été sectionnée afin de construire un bâtiment qui sert de logement au personnel qui travaille au centre culturel tout proche. Nous avons donc reconstruit le quatrième mur, installé un bar, des tables, des bancs et des chaises et réalisé des étagères pour y placer les nombreuses coupes gagnées par les touristes lors de concentrations. D’ailleurs, que sont-elles devenues ?
   C’est la personne qui a fait la duplication de notre film sur le DVD qui a créé lui-même le titre du film et je n’y ai pas touché car je n’aurais pas fait mieux. J’ai même oublié de mettre un titre à certains sujets du début (rallye touristique et concentration), mais pas pour les épreuves sportives où j’avais tout simplement filmé l’affiche.
   1976 est l’année où, après cinq ans de solo, j’ai fait mes premiers tours de roue en side-car, sur une B.M.W R60/5 blanche, équipée d’un carénage de tête de fourche ALTUS, moto allemande que j’avais attelée à un side-car français G.E.P, side-car que m’avait vendu Bernard PRIEUR sur l’île d’Oléron. On voit d’ailleurs Bernard et cet attelage par moments dans l’un des sujets.
   Christiane et moi, en 1975, avions acheté une petite caméra KODAK Super 8 muette, bon marché, un peu lassé que j’étais de passer tout mon temps libre, le soir, dans le noir total pour développer mes pellicules noir et blanc, ou sous lumière inactinique pour tirer mes photos sur papier, dans mon petit labo-photo, situé dans l’une des caves de notre sous-sol. Vraiment rien à voir avec le numérique dont je suis, finalement, devenu adepte, à l’insu de mon plein gré, comme il est d’usage de le dire désormais. Ce travail photographique quasi-quotidien a fini par intéresser Magali, ma fille, qui m’a souvent assisté dans mon labo. Elle a fini par aimer et en faire son métier. J’en suis évidemment très fier !

   La qualité de ce film est fort médiocre car il a séjourné 44 ans dans une armoire avant que Christiane ne le retrouve et le fasse numériser et graver sur un DVD. Le souci est, qu’à l’époque, ces caméras pas chères étaient muettes ! Vous aurez beau faire l’âne, vous n’aurez pas de son ! Nous avions fatalement acheté cette caméra Super 8 avant d’avoir le side-car car on voit parfois, sur un de ces films, notre B.M.W R60/5 pas encore attelée.
    En cette année 1976, j’avais donc décidé de filmer toutes les épreuves que le club aurait organisées, mais j’étais loin de penser que je ne vous aurais dévoilé ces films que 45 ans plus tard !
   C’est Franck, notre fils aîné, ingénieur en informatique, venu de BREST avec Violaine, son épouse, et leurs deux fils, Elio & Mathéo, pour les fêtes de Noël 2020, qui a créé une adresse du protocole http pour visionner ce film sur le Net. Merci mon fils !

   On dit souvent que la moto tue ! Beaucoup de personnes vues sur ce film nous ont hélas quitté(e)s mais, paradoxalement une seule par accident de la route, sur sa moto. Ce sont surtout l’âge, les maladies, ou les suicides (3 pendaisons !), qui les ont emporté(e)s. Vous connaitrez leurs noms au fur et à mesure, tout au long de ce texte, mais je les salue ensemble, ici, toutes et tous, là-haut, afin de ne pas répéter la même chose plusieurs fois !
   À cette époque, au début des années 70, nous faisions donc partie de l’ “U-M-S”, club soissonnais présidé à l’époque par feu Raymond USIÉTO, que nous appelions familièrement “Toto”. Il est visible à la 43° seconde du film, puis à 1’42, à 5’44 et d’autres fois plus loin. C’est lui, en particulier, qui semble jouer de la guitare alors que, en fait, il nettoie la grille du barbecue, à 5’44 minutes, après un trial. Raymond est décédé le 9 Janvier 2001, à 83 ans.
   Feue son épouse, Adrienne, née LASNE, décédée à 85 ans en Janvier 2006, que vous pouvez voir également sur les premières images, Adrienne, disais-je, qui n’aimait pas son prénom et qui se faisait appeler “Nénette”, étant jeune, puis “Pépette”, plus tard, assurait le secrétariat personnel du président, sans faire partie du bureau élu du club, dans le sous-sol de leur habitation. Je suis très souvent venu chez eux lorsque mon travail me faisait me faisait passer près de leur maison, alors que j’étais parti pour installer, dépanner ou résilier un télex dans une entreprise de la moitié sud du département de l’Aisne, ou bien que j’en revenais. Je ne crains pas de dénonciation car il y a prescription ! À chaque fois, “Pépette” était dans son bureau, au sous-sol, et tapait du courrier ou rangeait des dossiers. Vous la verrez, sur ce film, frimer sur une moto de trial à l’arrêt, à 13’50. Elle débordait de gentillesse et d’humour que sa timidité masquait !

   Raymond, est, comme moi, venu d’une autre région car il était originaire de URDOS (Pyrénées-Atlantiques), à dix kilomètres de l’Espagne. Il a suivi son père qui cherchait du boulot, après avoir travaillé au creusement du tunnel ferroviaire du Somport, à une cinquantaine de kilomètres, à vol d’oiseau, au sud de PAU, tunnel destiné à relier la France et l’Espagne par le train. Son père est décédé peu de temps après son arrivée dans la région de SOISSONS et Raymond a dû arrêter ses études pour travailler, afin de nourrir sa maman ainsi que sa sœur.
   Beaucoup, comme moi, ne devraient s’en rendre compte que là, certainement, mais Raymond, à l’origine, était un touriste. Il roulait, à une époque, sur une moto TERROT 125 (voir la photo ci-dessous sur laquelle il s’était endimanché). Cette photo a été prise dans la rue Racine de SOISSONS, rue en sens unique où “Toto” et “Pépette” ont d’abord logé. La grande porte du bâtiment sur la droite, au bas du premier tiers haut droit de la photo, devant laquelle semble passer un cycliste, a longtemps été l’entrée du magasin de bricolage PICTORAL, aujourd’hui installé dans zone commerciale et sous un autre nom, BRICORAMA. De nos jours, ces bâtiments sont devenus résidentiels.
   Raymond a fini par connaître Adrienne, originaire de FISMES (51), ville située à 30 kms de SOISSONS en direction de REIMS, et ils se sont mariés en 1942, dix ans pile avant ma naissance. Ils ont fait d’abord partie de l’U.M.A (Union Motocycliste de l’Aisne), dans les années 50, avant de prendre leur indépendance et de créer l’ “U-M-S”.

 usieto

                                                                                  Un grand MERCI pour tout, mon cher “Toto” !

   Raymond, si tu me lis de là-haut, je n’ai jamais osé faire le curieux et te questionner sur ta jeunesse motocycliste, mais je n’aurais jamais imaginé que tu avais été un touriste ! La vue de ta photo m’a énormément fait regretter de ne pas t’en avoir parlé de ton vivant et je comprends mieux ton attitude toujours compréhensive et conciliante avec nous autres, les touristes, quoi qu’il arrive !
   L’ “U-M-S” était affilié à la F.F.M (Fédération Française de Motocyclisme) et organisait des épreuves dans pratiquement toutes les disciplines, moto-cross, trial, enduro, tourisme, course sur prairie, side-car cross, course de côte, et avait des licenciés dans chaque domaine, y compris la vitesse avec Daniel PAUGET, en 1987 sur HONDA 500 et en 1989 sur 250 HONDA. Daniel tient désormais une concession autos et motos SUZUKI à CHÂTEAU-THIERRY (02), à 42 kilomètres au sud de SOISSONS et il a organisé également des journées de roulage sur le Circuit des Écuyers de BEUVARDES, à environ dix kilomètres à l’est de CHÂTEAU-THIERRY, tout près de l’autoroute A4.
   Vous verrez, sur ce film, pratiquement chacune des disciplines que je viens de citer. Ce film est une présentation certainement quasi exhaustive de l’activité de l’ “U-M-S” au cours de cette année 1976. Si quelqu’un avait le souvenir d’une autre épreuve organisée cette année-là et que j’aurais oubliée, je le remercie de m’en faire part (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.). Ils doivent être très rares les clubs de moto en France, affiliés ou pas, qui aient eu autant d’activité dans toutes les diverses disciplines liées à la moto ! Bravo à “Pépette”, à “Toto” et à “Bébert”.
   L’assemblée générale annuelle récompensait les meilleurs membres du club, au cours de l’année qui venait de s’écouler, dans chaque discipline, par des coupes, médailles ou breloques, voire des chèques, dont le montant était fixé en réunion de bureau, pour les sportifs les plus méritants.
   Le club organisait aussi, chaque année, le très populaire “Bal de la Moto”, à PINON, à vingt kilomètres, à l’est de SOISSONS, afin de remplir ses caisses et “La REINE de la Moto” de l’année y était élue. C’était elle, notamment, qui remettait les coupes et les médailles, aux remises de prix de chaque épreuve organisée par le club, lors de l’année qui suivait le bal. Martine, une copine de Christiane que vous pourrez voir un peu plus loin, sur le film, de 3’12 à 3’22, a été élue Reine de la Moto une année. Elle a été la seule demoiselle à gagner ce titre, tout en étant déjà une motarde confirmée qui pilotait une moto.
   Nous, les touristes, avions chacun un carnet de pointage à faire tamponner par tous les clubs qui organisaient une épreuve moto à laquelle nous nous étions rendus, concentration, rallye, salon ou toute autre épreuve sportive moto. Chaque kilomètre pour s’y rendre et en revenir valait un point. J’ai gagné le championnat “tourisme” pratiquement chaque année et Christiane celui de passagère. Si vous êtes curieux(se), vous verrez toutes les pages de mon carnet de pointage de l’année 1975 à file:///Users/paul/Documents/U.M.S01.jpg, pour la première. Pour les pages suivantes vous changez juste le numéro qui suit U.M.S, soit 02, 03, 04 et 05 car il m’avait fallu plusieurs carnets. J’avais noté, à chaque sortie, le nombre total de motos du club, qui avaient participé à la sortie en question. Sur ces carnets de 1976, vous y verrez, entre autres, des tampons de Belgique, d’Allemagne (le film de notre participation au mythique très grand rassemblement hivernal des Éléphants de cette année 1976 est sur https://www.youtube.com/watch?v=_k4lQOUF6nA). D’autres tampons proviennent des Pays-Bas, d’Angleterre, du Grand Prix du Castellet sur le circuit Paul RICARD, entre MARSEILLE et TOULON, à plus de mille kilomètres de SOISSONS. Pas mal, non ? Pour continuer sur cette année 1976, vous verrez la concentration organisée sur le terrain de moto-cross de DOMART-sur-la-LUCE (80)


   Lors de ces années de la décennie 70, nous faisions régulièrement 40 à 50 sorties par an, sur 52 week-ends et l’essence ne nous paraissait pas chère à cette époque. Le jour où le club organisait une épreuve sportive, il était convenu que les touristes devaient y être présents pour effectuer diverses tâches et une participation à une autre manifestation, ailleurs, ce même jour, ne comptait pas pour le classement du championnat “tourisme”.
   Pour ma part, lors des moto-cross, je faisais souvent “l’aboyeur“, nom donné à une personne chargée de crier, dans l’ordre, le numéro des coureurs qui passent devant le poste de contrôle, sur la ligne d’arrivée à chaque passage, très utile lorsque plusieurs coureurs passent en même temps. Mon épouse, Christiane, elle, comme 3 ou 4 autres personnes, remplissait des feuilles dénommées ”tour par tour” et y notait, dans l’ordre et à chaque tour, le passage de tous les coureurs dont j’avais, ou pas parfois, aboyé le numéro. Vous verrez ce poste de contrôle sur le film, à la 27° minute.
   À 3’35, vous verrez quatre motards remonter d’une pente dans la campagne, lors d’un rallye touristique. Le premier, qui simule une chute, est Bruno PIZZINAT, décédé lors d’un accident de la route, sur sa moto, au lieu-dit “La Vache Noire”, carrefour avec feux pourtant, très connu pour le nombre d’accidents qu’il génère, carrefour limitrophe de VIC-sur-AISNE, à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de SOISSONS, en direction de COMPIÈGNE.
   Les touristes étaient attendus pour avoir une fonction lors de l’organisation des épreuves sportives organisées par le club, mais le club leur rendait bien. Vous verrez le Président, son épouse, le Vice-Président, la secrétaire, ainsi que le trésorier et son épouse tenir le bar lors du rallye touristique ou encore lors de la concentration.
   À la 4° minute, vous voyez de dos feu Bernard GARNAVAULT qui habitait le village de CLAMECY (six kilomètres au nord de SOISSONS), et sa maison est à l’arrière de là où je l’avais filmé. Il avait épousé Élisabeth, la sœur aînée de “Fifi”, feu mon beau-frère qui avait épousé Marie-Thérèse, la sœur aînée de mon épouse Christiane. Bernard et “Fifi” ont été motards tous les deux et même de sacrés rouleurs. Je crois que, pour le rallye, j’avais posé une question relative à un âne qui pâturait dans la vallée, plus bas. Bernard et Babeth ont habité cette maison familiale de CLAMECY (02), dans laquelle les beaux-frères et les belles-sœurs motard(e)s de la famille, ainsi que certains de leurs ami(e)s passaient les week-ends sans rassemblement, avant que Bernard et Babeth ne prennent possession des lieux et y logent à temps plein. “Nanard” a fini par mettre fin à ses jours le 30 Août 1999, à 51 ans. Sur le film, vous verrez, à un moment, feu Raymond SUDOWSKY, un ami-voisin de Bernard, qui a eu des responsabilités communales en la commune de CLAMECY (02), ainsi qu’au Conseil Général. Je l’avais filmé lors d’un moment où il faisait des retouches de peinture sur sa façade.
   À 5’20, vous verrez des images du trial que vous n’auriez pas dû voir et qui sont là par inadvertance. Pardon ! Ceci démontre le côté “amateur“ de celui (moi) qui a procédé au montage, à l’aide pourtant d’une visionneuse et d’une colleuse bord à bord avec des adhésifs spécifiques ! Comme il aurait été plus fastidieux de remettre les images au bon endroit, j’ai préféré les laisser là où elles se trouvent, plutôt que de les effacer. Je me répète, mais s’il y avait eu une épreuve “montage de films” au bac, j’aurais fatalement eu une mauvaise note !
   L’adjoint de Raymond était feu Robert LIQUIER, visible dès la 15° seconde, ainsi qu’à 5’57”, entre autres, et il s’occupait plus particulièrement de trial et du tous-terrains en général, ainsi que du tourisme avant mon arrivée à SOISSONS, en Décembre 1973. Je l’ai toujours vu rouler sur sa moto tous-terrains quel que soit le temps !
   Après avoir vécu en région parisienne en étant membre du Moto-Club Châtillonnais, le club organisateur originel du Bol d’Or, épreuve dans laquelle il avait la charge des commissaires de stand, Robert s’est finalement installé à SOISSONS, où il a travaillé, comme Raymond, dans l’entreprise B.S.L, la plus importante usine de SOISSONS à l’époque, une chaudronnerie inox. Raymond, lui, travaillait dans une société reprise par B.S.L, société qui fabriquait des ustensiles de cuisine qui contenaient du téflon, matière antiadhésive. Robert est décédé à 92 ans, il y a peu et je regrette de ne pas lui avoir montré ce film. Regrets similaires pour Raymond et Adrienne. Mais je suis toutefois persuadé que tous les trois le voient de là-haut !

  Raymond et Adrienne ont eu deux filles, Sylvie, la cadette, visible à 3’12, lors du repas pendant le rallye, Sylvie que je remercie pour m’avoir envoyé la photo de son père, jeune, sur sa 125 TERROT, ainsi que tous les renseignements qui m’ont permis d’écrire certaines parties de cet article et l’aînée, Annie, que l’on voit, entre autres à 1’32, qui s’est mariée à Michel GOND, un motard tous-terrains, que l’on voit également à 15’25, ainsi qu’à plusieurs reprises plus tard et vous le reconnaîtrez peut-être. Annie était la secrétaire élue du club.
   Sylvie, elle, était une touriste et elle a épousé un licencié de l’U-M-S en rallies de régularité, Daniel DUCHESNE. ”Il avait les cheveux longs à une époque, m’a-t-elle confié, et ça a fait tilt lorsqu’il les a coupés !”. C’est elle qui montre qu’elle boit de l’ORANGINA lors du pique-nique du midi, pendant le rallye, alors que François, son copain d’alors, est de dos, près d’elle. Mais comme on dit, ça c’était avant ! Avant que le temps fasse son travail et lui fasse connaître Daniel !
   Daniel a été victime d’un très grave accident de la route lors de la reconnaissance d’une étape du parcours du 30° Rallye de régularité de la Sarthe auquel s’étaient engagés quelques 73 concurrents, le 07/04/1987, accident survenu précisément à YVRÉ-le-PAULIN (72), à une douzaine de kilomètres au sud du MANS, sur sa HUSQVARNA 400 WRLC, lorsqu’il a été percuté soudainement par un “a.t.c”, moto tous-terrains à trois roues, ancêtre du quad, “a.t.c” qui est subitement arrivé sur la route en quittant un chemin qui sortait d’un bois. Blessé aux jambes, il a quelques difficultés pour se déplacer désormais. C’était 6 mois avant mon accident, lors d’un rallye de régularité également, le “Tour de France side-car“ de 1987.
   Lors de sa jeunesse, Sylvie était gymnaste et elle avait adhéré à “La SOISSONNAISE”, le même club de gymnastique que fréquentait mon épouse, Christiane, à l’époque. Sylvie dit de Christiane : “C’était une “grande” qui savait faire plein de choses et que j’admirais”.

  Sylvie a enseigné la gymnastique scolaire en région parisienne, avant de se faire muter dans le sud avant la retraite. Elle exerce désormais à SÈTE (Hérault 34), là où est né Elio, mon premier petit-fils. Le monde est vraiment petit !
Daniel et Sylvie ont eu la chance de parcourir la célèbre “Route 66”, aux États-Unis, durant cinq semaines, en 2013, mais en voiture, hélas !... un jour, peut-être, mon tour viendra !
   Au rallye touristique, le repas du midi était un pique-nique compris dans l’inscription et nous avons mangé une bonne choucroute, ainsi que des charcuteries passées au barbecue, comme vous le verrez dans l’assiette de Martine, dont je vous ai déjà parlé plus haut à propos de la Reine de la Moto
   Lorsque je suis arrivé à SOISSONS, en Décembre 1973, je venais de ma Bretagne natale (étant né à GUÉMENÉ-PENFAO). J’ai vécu 20 ans à PLESSÉ, à 11 kms au sud-ouest de GUÉMENÉ-PENFAO et j’avais adhéré, là-bas, au “Moto-Club de l’Isac“, basé à GUENROUËT (44), à six autres kilomètres à l’ouest de PLESSÉ. J’ai même conservé ma carte de club de l’année 1972, vous la verrez même dans le chapitre “Mon parcours” de ce même site. Ce club affilié, avait été créé, entre autres, par Jacques OLIVIER, un gars du bourg de PLESSÉ qui n’avait de cesse d’essayer ses motos, voire carrément ses bassets *, sur la route de Savenay voisine, au bord de laquelle habitaient mes parents. Il habitait, lui, presqu’en haut du bourg chez son charcutier de père et moi le bas du même bourg, sur la même route. La pente de la Rue du Pin l’aidait à démarrer ses engins sans avoir à les pousser ou à utiliser le kick.
* : un basset, dans le langage motard, est un side-car de compétition dont la hauteur totale avoisine celle de ses roues.
   Étant propriétaire de ce site “SRIWILS”, je m’autorise à parler d’autre chose que de 2, 3 ou 4 roues à guidon et je vais vous faire là un cours de géographie qui n’est enseigné dans aucune école. Je vais donc vous parler un peu plus de la rivière Isac, qui avait donné son nom au premier club de motos dont j’ai été adhérent, rivière qui fait partie du canal de NANTES à BREST près duquel j’ai habité pendant vingt ans, du moins au bord de l’un de ses ruisseaux qui lui affluent. L’Isac, donc, est une rivière longue de 70 kilomètres environ dont la source se trouve à ABBARETZ (44) et qui se jette dans la Vilaine, à RIEUX, le fief d’Yves ROCHER. Un affluent en rive droite de l’Isac, appelé, suivant les différentes cartes géographiques, “ruisseau de Basse Marée” (voir : https://fr.ripleybelieves.com/what-is-tidal-creek-in-geography-3956), l’océan étant tout proche, ou bien encore “ruisseau de Rozay”, village qu’il traverse un peu plus loin, longe, sans mélange des eaux, sauf en cas d’inondation, l’étang de Buhel, d’une superficie de onze hectares, avec plage aménagée et surveillée, avec également des sanitaires ainsi qu’un Wake-Park (vagues artificielles), très joli lieu touristique situé juste en face de la propriété de mes parents, à l’entrée PLESSÉ, lorsqu’on arrive du sud. Ce “ruisseau de Rozay”, disais-je, encercle cette propriété parentale par un bief (nom donné à un terrain situé entre une rivière et sa bifurcation), et se jette dans la rive droite de l’Isac, à Saint-Clair, près de GUENROUËT, six kilomètres plus loin. L’Isac fait alors partie du Canal de NANTES à BREST et se jette dans la Vilaine, une dizaine de kilomètres plus loin. Comme l’a dit en premier le poète latin Ovide, né et décédé peu de temps avant la naissance Jésus-Christ, les petits ruisseaux font les grandes rivières.
   Ce canal de NANTES à BREST, long de 364 kms, emprunte les eaux de l’Erdre, de l’Isac, de l’Oust, du Blavet, du Doré, du Kergoat, de l’Hyères et de l’Aulne par des jonctions naturelles ou par trois canaux de jonction. Les travaux de réalisation de ce canal ont débuté en 1803 et il est entré en service en 1858, 55 ans plus tard. Il aura fallu créer 238 écluses !
   À 184 mètres d’altitude, la tranchée de GLOMEL est le point culminant du canal de NANTES à BREST, ainsi que la ligne de partage des eaux entre le bassin du Blavet et celui de l’Aulne. Le projet du canal et de son passage par le centre de la Bretagne remonte à Vauban, la décision et le tracé à Napoléon. L’impressionnante tranchée de GLOMEL permet aux bassins versants de l’Aulne et du Blavet de communiquer par le canal.
   GLOMEL est située dans les Côtes-d’Armor, entre ROSTRENEN et PAULE, près de CARHEIX-PLOUGUER, dans le Finistère, là où se tient, durant 4 jours, toutes les 3° semaines de Juillet, le très connu “Festival des Vieilles-Charrues“. En 2021 s’est déroulée la 29° édition.
   La Grande Tranchée de GLOMEL, du Canal de NANTES à BREST, est ainsi creusée au XIXe siècle par des déserteurs de l’armée de Louis XVIII. Les 4.000 bagnards de GLOMEL eurent à déplacer plus de terre et de roches qu’il en aura fallu pour la construction d’une grande pyramide d’Égypte. Il aura fallu 9 ans pour réaliser cette tranchée de plus de 3 kilomètres de long, 100 mètres de large et 23 mètres de profondeur, dixit “www.cotesdarmor.com“.
   Les conditions de vie et d’hygiène y étaient inimaginables. Trois millions de mètres cubes de terre seront enlevés à la pioche et à la pelle et transportés avec des charrettes ou à dos d’homme. Le travail est si dur que la maladie et la mort auront raison de nombreux bagnards. La dure vie des bâtisseurs de cet ouvrage est retracée dans le livre de Jean KERGRIST “Les Bagnards du canal de NANTES à BREST”. Vous en aurez plus, si le temps ne vous est pas compté, en regardant un film, long de 52 minutes, à l’adresse :
https://www.kubweb.media/page/bagnards-histoire-canal-nantes-brest-jean-kergrist-pierre-mathiote/
Fin de l’épisode géographique culturel !

  Lors de mes 20 années passées à PLESSÉ (de 1952 à 1972), il y a eu très souvent des inondations sur le grand terrain adjacent à notre habitation, terrain qui appartenait à notre famille et qu’un boucher-charcutier, Eugène PUCEL, louait pour faire paître ses vaches en journée. Elles passaient leurs nuits dans l’étable voisine, juste un pont nous séparait, étable où j’allais pratiquement chaque soir chercher du lait tout chaud, avec des bidons en aluminium, au moment de la traite. C’était directement des productrices aux consommateurs ! Le plat préféré de la famille était alors la soupe de lait quotidienne, chère à Germain, mon père, avec des quignons de pain et des oignons inclus qu’une passoire retenait lors du versement du lait chaud dans la soupière, ceci explique cela !
   Question inondations, j’ai le souvenir d’avoir vu, plusieurs fois, mon, père coller au mortier des parpaings dans l’encadrement de la porte d’entrée de notre habitation afin que l’eau n’y pénètre pas, lors d’une crue, maison qui était, à l’origine, un moulin à eau, construit sur un bief, d’où son nom, “Le Moulinet” !
   Sur l’autre côté du bief, il y avait un lavoir au bord duquel une dizaine de lavandières, les laveuses, comme nous les appelions à l’époque, lavaient chaque jour le linge sale que des familles du bourg leur donnaient à laver et à repasser contre rémunération.
   Du lavoir à la route il y avait environ la hauteur d’une pièce d’habitation et un chemin pédestre en terre faisait la liaison sur moins de dix mètres, c’est vous dire la pente, quasiment celle d'un escalier !
   Ces laveuses lavaient le linge dans des grands cuviers métalliques sous lesquels elles faisaient brûler du bois, puis elles rinçaient le linge devenu propre dans le lavoir, à genoux dans des garde-genoux en bois, appelés aussi agenouilloir ou baquet, recouverts de paille, en frappant le linge avec un battoir, une première fois pour le laver en profondeur, puis après pour bien l’essorer. Elles remontaient le linge propre chez elles, au bourg, à pied, dans des seaux ou bien avec une brouette pour les mieux équipées, afin de le repasser. Il y avait une dizaine de lavoirs plus ou moins grands dans cette très vaste commune de PLESSÉ (plus de 104,4 km2, soit quasiment la surface de PARIS) et c’était là que la vie de tout le patelin passait au crible ! Que de souvenirs ! Un regret est de ne pas avoir photographiées ces laveuses à l’époque, mais je n’aurais jamais imaginé que les machines à laver auraient fini par remplacer leur activité, sans mot dire, elles. Une rue de PLESSÉ, dénommée Rue des Lavandières, à Saint-Clair, perpétue le souvenir de Marie GUERCHET et de ses acolytes dont j’ai oublié le nom de certaines ! Je me souviens juste d’une Clémence qui était un peu la cheffe de bande, Clémence qui était tombée une fois dans le ruisseau en voulant régler le débit de l’eau et elle jurait de ne pas être trempée, Clémence qui lavait les bleus de travail des mécaniciens du garage BOURON tout proche. Il y avait aussi une dénommée Marie BRIAND qui venait à pied depuis le village du Plessis, à plus de 2 kilomètres de là. La plupart descendait là du bourg, à pied, mais le plus dur était le retour pour remonter la pente avec du linge humide et forcément plus lourd. C’était alors le défilé des brouettes ou des remorques à bras !
   Question moulins, à une époque, il y en eut sept autres sur PLESSÉ, mais fonctionnant avec le vent et ils fabriquaient la farine nécessaire aux trois boulangers de la commune qui exerçaient à l’époque, Hubert MORICEAU, André ECHASSERIEAU et Jean MICHEL. Question moulins, vous verrez les photos de six d’entre eux toujours debout sur des photos de Daniel TROUILLARD et Florent CORCUFF sur https://www.moulins-a-vent.net/Moulins/plesse.htm. Et ces moulins ont été plus facilement construits que ne le sont les éoliennes de nos jours ! Nécessité fait loi ! Vous verrez tous les moulins qui ont occupé la campagne de la Loire-Atlantique sur : https://www.moulins-a-vent.net/Regions2016/paysloire2016.htm.

  Pour en revenir à mes copains motards bretons, deux autres étaient des touristes, Jean MICHEL, fils d’un boulanger et feu Jean-Michel LEBLANC qui, lorsqu’il partait travailler, m’emmenait souvent le Lundi matin, sur sa B.M.W R75/5, à l’internat du lycée technique de La Chauvinière où j’étudiais, à l’entrée de NANTES, à 50 bornes de là, avant que je fasse la route, d’abord avec mon cyclo PEUGEOT 101 que mes parents m’avaient offert pour mon BEPC. J’utilisais ce cyclo pour me rendre au lycée par tous les temps, ce qui forge fatalement un motard, puis j’ai fait la route avec ma première moto, une 175 MOTOCONFORT, achetée à Lionel ROUET, un élève du collège technique associé à mon lycée, qui habitait Saint-MARC-sur-MER, à près de 65 kms de l’internat du lycée-collège technique. Jacques, Jean et Jean-Michel avaient fini par réussir à me transmettre le virus ! Merci les gars !
  Après avoir été au rassemblement des ”Éléphants”, en Allemagne, à près de mille kilomètres de PLESSÉ, Jacques a viré sa cuti et est passé à la vitesse moto. Il a fini par courir sur un basset, dans la catégorie side-car et a participé à la création et à l’affiliation de ce club de GUENROUËT à la Fédération Française de Motocyclisme, afin d’obtenir facilement les licences sportives et ainsi d’éviter de s’inscrire à un club affilié éloigné géographiquement. Vous saurez tout sur cette commune de PLESSÉ, dans laquelle j’ai eu pas mal d’occupations lors de mes vingt premières années, en visitant : http://www.infobretagne.com/plesse.htm.
   Durant ces années passées à PLESSÉ, j’aurai été successivement enfant de chœur en l’église Saint-Pierre, construite en 1875, puis joueur de clairon dans la fanfare communale et enfin gardien des buts de l’équipe réserve de football de l’U.S PLESSÉ, comme s’appelait le club, à l’époque. Qui a fait mieux ? Feu mon père avait aussi joué dans la fanfare lorsqu’il était jeune, et avait été l’excellent goal de l’équipe fanion de football de l’époque, comme on me l’a souvent rapporté pour m’encourager lorsque j’ai moi-même été goal de l’équipe réserve du même club. Mais lui n’a pas servi le prêtre durant les messes ! Le gardien de l’équipe fanion, à mon époque, était un GRÉ, mais j’ai oublié son prénom (merci de me le donner, si vous le connaissez, sur Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.).
   Une chose que j’ai gardée en mémoire et qui n’existe plus depuis les années 60, c’est la Fête-Dieu. La Fête-Dieu a ses origines au XIIIe siècle, elle avait lieu le Dimanche suivant la Sainte Trinité, 15 jours après la Pentecôte, elle s’est terminée dans les années 1960. C’est une procession au cours de laquelle le prêtre portait l’Eucharistie dans un ostensoir au milieu des rues et des places qui étaient autrefois richement pavoisées de draperies et de guirlandes. Le Saint-Sacrement était abrité sous un dais de procession porté par quatre adultes. Tout le parcours de cette procession était décoré au sol devant chaque habitation par les habitants qui avaient des cadres dans lesquels étaient disposées des fleurs coupées, sur un fond de sciure, de cailloux ou de terre, voire de marc de café. Les cadres étaient les mêmes chaque année, seul le contenu était différent. Mais dans les années qui ont précédé 1960, les voitures étaient beaucoup moins nombreuses et il y avait forcément moins de circulation. De nos jours, ce serait impossible de réaliser la même chose.
   PLESSÉ est composé de trois bourgs espacés de quatre kilomètres environ, Le DRESNY à l’ouest et Le COUDRAY à l’est. Chaque bourg possède ses écoles, ses commerces, son église, son cimetière et son stade. Question football, l’équipe du DRESNY a rejoint celle de PLESSÉ en 1986 pour constituer “L’Entente Sportive DRESNY-PLESSÉ”. L’équipe fanion a participé au championnat de “Départementale 1” dans lequel jouent les meilleures équipes du département.

   Lorsque j’ai quitté PLESSÉ, en 1973, la population comptait 4.800 habitants. Désormais, il y en a un peu plus, soit 5.257 au dernier recensement.
   Arrivé à SOISSONS, j’ai cherché tout de suite un club de motos pour y adhérer et il n’y avait que l’U-M-S. C’était le début des clubs pirates, comme on les appelait, clubs créés par des motards-touristes qui avaient de nombreux griefs contre la F.F.M (Fédération Française de Motocyclisme), notamment un manque d’intérêt de celle-ci pour le tourisme. Venant d’un club affilié, je me suis finalement inscrit à un autre club affilié et je m’étais donné, comme mission, de faire tourner la section tourisme qui était en léthargie depuis fort longtemps.
   Robert LIQUIER a soupiré de soulagement d’avoir trouvé quelqu’un pour s’occuper du tourisme à sa place et m’a laissé les rennes avec grand plaisir. Parmi les touristes, il y avait Vital VANNITSEN, (visible dès les premières secondes du film) qui roulait alors sur une 750 DUCATI rouge comme sa combinaison, avec Chantal, son épouse de l’époque. Il roule toujours à moto, toujours sur une DUCATI, mais dorénavant une Multistrada 1200 débridée.
   Vous verrez également Bernard et Josette BOUIGUES (2’17”), qui travaillaient, comme moi, à ce qui est devenu ORANGE, eux dans le téléphone et moi dans le télégraphe. Bernard et Josette ont fini par atteler un side-car PRÉCISION Espadon à leur B.M.W R75/5 rouge. Vous les verrez passer derrière mon side-car un peu avant la 16° minute. Une fois en retraite et après que Bernard ait attrapé la sclérose en plaques, ils ont déménagé pour s’installer dans le sud-ouest, près des clubs naturistes dont ils ont toujours été adeptes.
   Vous verrez aussi Didier DOMBRY (à 15’15”), toujours prêt à donner un coup de main, que l’on voit juste après avoir vu Christiane me montrer un regard réprobateur parce qu’elle a horreur qu’on la filme. C’est capricieux, les vedettes !
   Comme j’ai oublié de mettre un titre aux premiers sujets, je vous annonce que le film commence par le rallye touristique de CHAVIGNY, qui est une petite commune située à environ 7 kilomètres au nord de SOISSONS qui possède des grottes naturelles qui ont servi de hangars agricoles pour certaines, voire de dépotoir ou d’habitations troglodytes, à une époque, pour d’autres.
   Lorsque j’avais découvert ces grottes, j’avais demandé à Monsieur GERVAIS, le Maire de CHAVIGNY de cette époque, l’autorisation d’y organiser un rassemblement de side-cars au cours duquel tout le monde aurait pu coucher à l’abri, en plein hiver, sans avoir à monter de tente.
   Dès l’accord obtenu, l’équipe de touristes a passé des week-ends à nettoyer ces grottes, déboucher les cheminées existantes, construire un bar en dur, fabriquer des w.c à la turque et même installer l’électricité jusqu’à un compteur forain que nous demandions à l’EDF d’installer au moment des rassemblements organisés. Nous avions récupéré d’immenses toiles que nous avions installées par terre dans toutes les grottes destinées à dormir afin de ne pas salir les matelas pneumatiques et les vêtements sur le sol en terre. Dans la grotte la plus grande avec accès direct à l’extérieur et proche d’une grande cheminée, nous avons installé des tables et des bancs fourni(e)s par le fournisseur de boissons. En plus des rassemblements de side-cars, je crois que nous y avions organisé une concentration toutes marques et que mon ami Vital a dû aussi y organiser un rassemblement de motos italiennes.
   Je ne me souviens plus des raisons qui nous ont fait abandonner ce lieu, mais j’ai su que d’autres clubs pirates y ont organisé des concentres plus tard et qu’ils n’ont pas eu grand-chose à faire pour profiter des lieux.

  Question rallies touristiques, j’ai toujours adoré y participer, j’en ai gagné, avec Christiane, un grand nombre et j’ai fini par en organiser moi-même quelques-uns. Je traçais un parcours sur une feuille et je me rendais dans chaque patelin traversé pour trouver les solutions à des questions que je posais sur la feuille de route. Vous me connaissez, les feuilles de route étaient parsemées de jeux de mots. C’était un bon moyen pour moi, de découvrir toute la région dans laquelle je venais d’arriver.

   Avant que les premiers ne débutent ce rallye, j’étais allé à JUVIGNY, à moins de 4 kms de CHAVIGNY, afin de filmer les premiers participants qui étaient partis. Sur le film, on y voit une dame, proche de l’organisation dont j’avais oublié le nom, mais une copine qui a vu le film m’a dit que c’était Suzanne PION, l’épouse d’Amédée qui travaillait beaucoup pour notre club et qui roulait tous les jours sur une moto tous-terrains.
   Avec Vital, bricoleur émérite, nous avions récupéré un “VÉLOSOLEX” auquel nous avons retiré le moteur, conservé les pédales et ajouté un side-car et que nous avions peint en bleu. Il servait d’épreuve joker dans les rallies. J’ai malheureusement beaucoup filmé à contre-jour et on n’y voit pas grand-chose. Je n’aurai pas eu, non plus, mon CAP de preneur d’images !
   Un troisième side-car soissonnais (MOTO-GUZZI/SQUIRE) appartenait à Eric DAUBOUIN et feue son épouse Martine, visibles à 01’00. Christiane avait connu Martine au bistrot “Le Caveau d’Arc”, tenu à l’époque par Georges et Madeleine PICHONAT et elles sont devenues de grandes copines. Leur challenge était de trouver chacune, et chaque week-end, une place de passagère sur la moto d’un touriste !
   Le café “Le Caveau d’Arc” (désormais appelé Le César) était ainsi dénommé en souvenir du passage, à SOISSONS, de Jeanne d’ARC, qui accompagnait Charles VII, le 27 Juillet 1429. Jeanne a aussi donné son nom au plus grand boulevard de la ville, récemment remis à neuf. Ce café était situé juste en face de l’unique magasin de motos de SOISSONS de l’époque, une concession YAMAHA (LACH-MOTOS), désormais installée dans la zone commerciale lorsqu’on arrive de PARIS, concession tenue par Corinne, la fille de Stéphane LACH et par son mari, Jean-Christophe GALANO.
   Ce café “Le Caveau d’Arc” était, à l’époque, en permanence envahi par une horde de motard(e)s. C’est dans ce café que j’ai connu Christiane. Martine est décédée très jeune, bien des années après s’être mariée à Éric DAUBOUIN et ils habitaient une ferme du sud du département, dont Éric était le responsable.
   À 1’30 c’est l’arrivée d’Amédée PION, puis on voit un adepte du tous-terrains bien mélanger son bidon de carburant pour moteur 2 temps, devant Christiane, Suzanne PION et Annie GOND.
   Lorsque le compteur affichera 2’30 minutes, vous verrez Michel HELET agenouillé entre Josette, de face, qui me salue, et Martine, de dos, qui s’installe pour manger. Michel, originaire de CONDÉ-en-BRIE (02), habitait le “Foyer des Jeunes Travailleurs”, foyer dans lequel j’ai logé de Décembre 1973, en arrivant à SOISSONS, jusqu’à 1976 où j’ai partagé un petit appartement avec Christiane. Il roulait sur une 125 MOTOBÉCANE LT3 et il nous avait accompagnés, Christiane et moi, au rassemblement de DEN-HAAG (La HAYE), aux Pays-Bas, le 27 Septembre 1975, à plus de 400 kms de SOISSONS. Bravo Michel ! DEN-HAAG n’est pas la capitale des Pays-Bas puisque c’est AMSTERDAM, mais c’est là que siège son parlement.
   C’est le regretté Gilbert DELMER, qui régissait, à l’époque, ce “Foyer des Jeunes Travailleurs” de SOISSONS, avec son épouse Carmen que j’ai vue récemment et que j’embrasse. Je suis fier d’avoir emmené Michel avec nous en Hollande, sur sa 125.
   L’anecdote amusante est que le soir, il est allé en ville avec d’autres motards et que, pris d’une envie soudaine, il a uriné dans un w.c pour chiens, w.c assez nombreux là-bas et totalement inconnus chez nous ! Il s’est fait surprendre par les Policiers qui l’ont ramené, sans laisse, au rassemblement. C’est Christiane qui me l’a rapporté, car ni Michel, ni moi, n’en avons le souvenir !
   À 2’42, vous verrez le trésorier du club, André CHAMBRON, déjeuner et se moucher au bord d’un fossé et plus haut, derrière lui, à gauche c’est Amédée PION, puis quelqu’un dont j’ai oublié le nom (merci de le dire si vous le reconnaissez) et à droite François TAILLEFERT.
   À 7’34 vous verrez Christiane prendre des photos entre deux virages, pendant que je filme et notre side-car B.M.W/G.E.P est garé à droite, au bord de la route, sur la gauche de l’image.
   La concentration que l’U-M-S organisait à l’époque commence à 11’20. Elle avait lieu dans l’enceinte du domaine du château de Beauregard, propriété des Œuvres Laïques, terrain contenant une partie fort accidentée sur laquelle l’U-M-S organisait, chaque année, un side-car cross après l’été (https://www.youtube.com/watch?v=D3tRC0Tf-9k).
On y voit Jean BARBA s’occuper du barbecue. Jean est un motard solitaire au long cours, il a été, entre autres, au Cap Nord et il est allé voir les pyramides d’Égypte sur ses B.M.W. Il aurait aussi, m’a-t-on rapporté, fait un périple dans le désert, sur une YAMAHA 500, qui aurait rendu l’âme en rentrant à SOISSONS
   Au début de ce texte, je vous ai parlé de mon premier side-car, un G.E.P. Lors de la concentration, à 21’19”, vous verrez Bernard PRIEUR, motard originaire de l’île d’Oléron, ami d’un motard picard dont je me souviens seulement de son surnom, Bill, et dont j’ai oublié le nom, et de sa sœur que nous appelions “La Caille”, qui roulaient beaucoup et qui sont visibles à 20’49” et à 21’05”. C’est Bernard qui nous avait vendu son side-car G.E.P, sur l’île d’Oléron, après avoir très peu roulé avec. Si quelqu’un connaissait Bernard, Bill ou “La Caille”, je le remercie de leur donner l’adresse de mon site “SRIWILS”.
   Vous verrez, ensuite, à 21’20”, une moto certainement unique, attelée et mue par un moteur RENAULT 850 GORDINI, moteur monté habituellement sur les Dauphines GORDINI, de 1957 à 1968. Dès 1966, GORDINI s’occupera de la R8, avec successivement des moteurs 1100, 1300 et même 1500.
  On voit principalement la remise des prix, réalisée par feu Robert LIQUIER à l’arrière du fourgon du club. On aperçoit Christiane à un moment, sur la droite de l’écran. On voit aussi notre ami Patrick TRICLIN, alias “La Flèche”, dont je n’ai plus de nouvelles depuis très longtemps. Merci de lui donner l’adresse de mon site si vous le connaissez. On le surnommait ainsi car c’était dans cette ville de La FLÈCHE (72) qu’il était tombé en panne, sur sa 125, en rentrant d’une concentre, dans l’ouest, avec notre bande de motards soissonnais de laquelle, Christiane et moi, faisions partie à cette époque.
   Il en est de même pour Patrick TOUCHKAIEFF, assis, pour la photo, sur une B.S.A attelée à un WATSONIAN qui ne lui appartenait pas, avec Luc THOMASSIN comme passager du side-car. Je n’ai pas revu Patrick depuis plus de 30 ans, lorsqu’il a quitté SOISSONS, tout comme Luc. J’aimerais bien avoir de leurs nouvelles !
   Vous aurez remarqué que tous les membres du bureau du club, ainsi que leurs épouses donnaient un coup de main à organiser le rallye, ainsi que la concentration en s’occupant du bar ou du barbecue, ce qui fait qu’il était normal que les touristes donnent un coup de main lors des épreuves sportives que le club organisait !
   Vous verrez aussi feu “Tcho LECLERC” (tcho = petit dans la langue picarde), comme nous l’appelions, tenter, sans y parvenir, de démarrer sa 125 M.Z et d’y réussir plus tard grâce à “La Flèche” qui l’a poussé. “Tcho LECLERC” nous avait accompagnés, Christiane et moi, au rassemblement des Éléphants, en Allemagne, en 1976, sur sa 125, et il est décédé il y a quelques années.
   J’ai fait une autre erreur dans le montage car des images du trial apparaissent à un moment où elles n’auraient pas dû ! C’est une preuve de plus du côté amateur de la réalisation ! J’ai été surpris de me voir plusieurs fois sur ce film, lorsque Christiane filmait, et je n’avais pas le souvenir d’avoir eu autant de cheveux à cette époque !
   À 16’35 c’est le 4° trial international de LEURY, dont vous avez déjà vu des images par inadvertance, trial auquel a participé le très connu coureur finlandais Yrjo VESTERINEN (dossard n°9), “Vesty” pour les intimes, né comme moi en 1952, l’AGOSTINI du trial, triple champion du monde de la spécialité (76, 77 et 78) qui court en combinaison orange et casque vert, avec un drapeau finlandais collé sur son dos, sur sa moto espagnole BULTACO Sherpa 340.
   J’explique pour ceux qui l’ignoreraient, que le trial est composé d’un parcours tous-terrains en campagne, ou parfois en indoor comme à Bercy, à parcourir sur une moto adaptée, légère avant tout, parcours contenant un minimum de dix zones délimitées, avec quelques obstacles à franchir, zones dans lesquelles il faut passer, idéalement, sans mettre un pied à terre et sans s’arrêter. Pour résumer, chaque pied posé au sol ou chaque arrêt de progression valent une pénalité et le vainqueur est celui qui a le moins de pénalités au total.
   Chaque coureur possède un carton de pointage sur lequel les commissaires de zones perforent à des endroits précis, le nombre de fautes commises dans la zone dont ils ont la charge avec des pinces découpant les cartons par des formes géométriques différentes, et inviolables, à chaque zone (cercle, ovale, triangle, carré, rectangle, étoile, hexagone, octogone, pentagone, décagone, heptagone, etc…).
   Suit une concentre en Belgique, à 20’15” au cours de laquelle vous verrez ma B.M.W R60/5 en solo. Si quelqu’un reconnaît l’endroit, je le remercie de me le dire.
   Vous verrez aussi, à 26’15”, le regretté Maurice AYMARD, un serrurier de MARLE-et-VOHARIES (à 60 kms au nord de SOISSONS), doté d’une grande culture motocycliste régionale, d’un grand humour et d’un énorme bagout, décédé de la leucémie en 2009, qui faisait le speaker durant certains moto-cross de la région. Il a fait partie de la Commission de Moto-cross de la Fédération de 1976 à 1980 et de 1992 à 2004. Son fils, Thierry, a couru un temps en moto-cross, sa meilleure performance a été en 1979 où il a terminé 3e du Championnat de France junior 125 cm3 sur une KTM. Il a couru ensuite en 500, la catégorie reine à l’époque.
   Lorsque la 3° édition du rallye de régularité “Tour de France moto”, en 1976, est passée dans la région, la F.F.M avait demandé à notre club d’assurer un contrôle de passage, le Samedi 15 Mai, à BRAINE, à moins de 20 kilomètres à l’est de SOISSONS. C’est à partir de 22’25”. J’avais filmé l’arrivée des concurrents au premier carrefour à l’entrée de BRAINE, avec la route qui rejoignait FÈRE-en-TARDENOIS et OULCHY-le-CHÂTEAU, du temps où la déviation n’était pas encore réalisée. Dorénavant un gros rond-point remplace le carrefour et les routes de FÈRE-en-TARDENOIS et d’OULCHY-le-CHÂTEAU passent sous la 4 voies.
   C’est Hubert RIGAL, que l’on voit sur le film à ce carrefour de l’entrée de BRAINE, qui portait le numéro 1, en raison de sa victoire lors de l’édition précédente, sur une B.M.W 750, qui a de nouveau reporté l’épreuve de 1976, sur une HONDA officielle cette fois.
  Christian ESTROSI, l’actuel Maire de NICE, n’a pas couru l’édition 1976, mais il avait couru le Tour précédent et a même été en tête du classement avant de casser son pignon de sortie de boîte, à ALBI. Il finira toutefois le Tour à la 2° place de cette édition. Avant d’être ministre, ce proche de Nicolas SARKOZY a été 4 fois Champion de France de vitesse moto, dans plusieurs catégories, vice-champion du monde 750, en 1977, en battant même AGOSTINI lors du Grand-Prix de France à DIJON. Il finira aussi le Bol-d ’Or 1975 à la 2° place. Dans le milieu politique, son surnom a été, au début, “motodidacte” ! La moto peut mener à tout, la preuve !
   Le numéro 6 est Alain VIAL sur GODIER-GENOUD. C’était lui le plus rapide sur circuit, il a mis 5 secondes à Hubert RIGAL sur le circuit du MANS. Cette étape, qui passait dans l’Aisne, était la dernière avant l’arrivée à PARIS, après une spéciale sur le circuit de deux kilomètres de FOLEMBRAY (02), à 23 kilomètres au nord de SOISSONS.
  Ce “Tour de France moto”, le plus grand rallye pour motos du monde s’est ensuite appelé MOTO-TOUR pour finalement prendre le nom de DARK-DOG MOTO-TOUR, car DARK-DOG, boisson énergisante autrichienne, est son principal sponsor.
   À 25’03”, c’est le moto-cross de LEURY, 5 kms au nord de SOISSONS, le 16 Mai 1976. La chose très importante était de monter 5 ou 6 w.c à la turque, sans chasse d’eau, en tôle, et de les disperser sur tout le terrain, au-dessus de trous cubiques de 50 cm de côté, creusés à la pioche et à la pelle dans le sol auparavant. Le montage, à plusieurs, ça peut être rigolo, mais ça l’est forcément moins au démontage car on ne digère pas tous pareillement !
   Le Directeur de Course, drapeau en main, était feu Michel DESBOIS, motociste à l’époque, ancien champion de moto-cross dont je parle dans le chapitre “Souvenirs…” de ce site. Michel est décédé le 29/12/2016, victime d’une longue maladie. Et comme souvent, c’était toujours Maurice AYMARD qui faisait le speaker !
   Le terrain de LEURY était la propriété d’un agriculteur qui faisait paître ses vaches dessus tout au long de l’année. Une opération pas très marrante était d’enterrer les bouses, sèches pour la plupart, avant le jour J par respect pour le public.
   À 29’10”, c’est la dernière épreuve filmée, une course sur prairie pour motos tous-terrains que l’on nous avait demandé de “chapeauter”, l’ ”U-M-S” étant le club affilié le plus proche de DIZY-le-GROS, à 65 kms quand même au nord de SOISSONS, qui était intéressé par un partenariat. C’est un moto-cross sur terrain plat, épreuve dénommée “dirt-track” en anglais, soit “course sur chemin non macadamisé” ! C’est notre président, Raymond USIETO, qui était le directeur de course et vus le verrez brandir le drapeau à damiers au passage du vainqueur. Cette course sur prairie, la dernière filmée, a clôturé la saison motocycliste de cette année 1976.
   Notre club de SOISSONS était rattaché, à cette époque qui a précédé la régionalisation, à la Ligue Motocycliste Régionale de Champagne-Ardennes dont le siège était alors à CHARLEVILLE-MÉZIÈRES, dans les Ardennes. Les réunions avaient lieu à REIMS, au centre géographique de la ligue et son président était feu Guy MOREAUX (Union Motocycliste des Ardennes). J’ai le souvenir de réunions à REIMS où nous y allions à 3, dans la même voiture pour partager les frais que payait le club. J’ai été le président de la commission de tourisme de la Ligue Motocycliste Régionale de Champagne, en 1978, tandis que Raymond et Robert avaient des responsabilités dans d’autres disciplines, dont la vice-présidence départementale pour Raymond.
   Robert LIQUIER respectait Raymond mais lui enviait secrètement son poste de président. Comme il avait de l’ambition, il a fini, en 1981, comme président de la Ligue Motocycliste Régionale de Picardie nouvellement créée suite à une nouvelle régionalisation. Désormais, c’est un nouveau changement car notre région devient partie des “Hauts-de-France”. Robert a fini par devenir également secrétaire général de la F.F.M, la fédération, de 1985 à 1988. Il était aussi le responsable des commissaires de piste lors du “Bol d’Or”. Un très beau parcours qui a correspondu à ses capacités et à son ambition !
  Avant de vous quitter, comme promis au début de ce texte, je vous ai mis une image sur laquelle vous pourrez cliquer afin de voir notre film Super 8 numérisé : 

  Lorsque le film sera terminé, vous verrez le sommaire de nos films, au nombre de neuf. Mais le sommaire est capricieux, il vous montre tantôt quatre films, tantôt seulement deux. Je vous conseille de quitter et de revenir, vous verrez que le somaire n'est pas le même ! Ces neuf films sont: Concentration des Èléphants 1976 (Allemagne), avec Laurent LECLERE, Concentration des Èléphants 1977 (Allemagne), avec Bernard et Josette BOUIGUES, Concentration de La CHAUX-de-FOND (Suise), avec Eric DAUBOUIN, Annie, ainsi que Michel HELET, Rallye de CHAVIGNY (02), Concentration de CANLY (60), avec Michel HELET et Didier DOMBRY. Concentration de La CHAUX-de-FOND (Suisse), Concentration des Millevaches (87), Side-Car Cross de SOISSONS, Concentration en Belgique, avec Michel HELET.

  Je vous souhaite un bon visionnage !


Paul MEIGNEN